Nature de l’œuvre.

Un ensemble de peintures réalisées par-dessus des images imprimées sur papier; dont le fantastique est emprunté aux réalités supposées de l’avenir. En dessous de chaque peinture des phrases sérigraphiées, constituant l’esprit.  L’ensemble fait corps.

Leur rencontre est le fruit de deux hasards conjugués, un hasard de l’intuition et un hasard de la réception. C’est sur la base de cette relation que je résiste à toute tentative de programmation. Je procède par tâtonnements. Le sens s’élabore au fil du travail, mon interprétation intervient en cours de processus. Ensuite, c’est le fait de l’autre. De toute façon, le sens n’est pas là comme quelque chose qu’il suffirait de déloger et de rendre crédible.

Ce dispositif peut se voir comme un ensemble de regards qui endosse tous les langages et écoute tout le monde sans redouter la contradiction; les reproduirait à son tour sur tous les tons et sur tous les modes, sans souci de logique ou de cohérence immédiate. En fait, un personnage qui se laisserait non seulement traverser mais envahir par tous les bruits et les conversations qui lui arrivent au hasard.

Eh bien, ce personnage c’est nous.

Cet infini sentiment océanique dans lequel des bouteilles sont jetées à la mer...    Exactement. 

Un présent qui n’en finit pas avec le passé simple. L’aventure est un futur antérieur.


Mais qui parle et depuis où? 
Des hommes et des femmes depuis leur identité, leur plaisir, leur souffrance, leur folie, leur cri! En prenant la parole; les sous-titres autorisent des échos doubles d'appels subliminaux. Et en même temps, cette force narrative véhicule des éléments de diversion et de fuite poétique, voire de vérité dangereuse, de soupçon. Cet échange peut aboutir à une forme de rêves.

On sait qu’il existe des gènes qui sont comme endormis, non exprimés et qu’ils peuvent se réveiller un jour ou l’autre. S’imprime alors tout un programme, tout le développement à venir.



Origine de l’œuvre.
On a toujours besoin d’un point de départ

Suite logique fait continuité dans l’espace évoqué par la limite ou l’ambition continuera de conquérir et rajoute à l'effet de profondeur: une sorte de fenêtre sur le terrain de la perception où s’amorce une fiction, un vaisseau spatial qui opère entre le rapide et le lent.